| les facteurs de la réussite
La pression atmosphérique, la
lune, le vent, il existe bon nombre de facteurs prépondérants pour
réussir une partie de pêche de la carpe.
1. La pression atmosphérique :
La pression atmosphérique agit directement sur le milieu dans lequel
évoluent les carpes, ce n’est donc pas surprenant qu’elle influence
leur comportement alimentaire. Voici trois situations qui me semblent défavorables : - Les hautes pressions supérieures à 1020 mbars - Les très basses pressions - Les variations importantes et brutales de pression qui surviennent sur un temps très court.
2. Les baisses de température:
Heureusement pour les carpes, les variations de températures sont bien
moins rapides dans l'eau qu'elles ne le sont dans l'air. Par
contre, si le froid venait à durer pendant plusieurs jours, leur
métabolisme ralentirait fortement ainsi que leur activité alimentaire.
Ce n'est que quelques jours après le retour du soleil et le
réchauffement de leur environnement qu'elles pourront se remettre en
quête de nourriture.
3. L'influence du vent: Un vent
soutenu enrichit l'eau en oxygène et l'on sait que le taux d'oxygène
est un facteur important en relation directe avec l'appétit des carpes.
Lorsque le vent se lève, c'est plutôt positif car ce vent va pousser
bon nombre de poissons dans la direction dans laquelle il souffle. Ce
faisant il les rassemble dans un même secteur du plan d'eau. Il
engendre sur toute la zone des courants qui agitent la vase, ce qui
libère toute sorte de nourriture naturelle. Lorsque l'eau est troublée
par toutes ces matières en suspension, les montages sont bien plus
difficile à détecter pour les carpes les plus méfiantes d'autant plus
qu'elles sont alors en compétition alimentaire, ce qui les rend pour le
pêcheur bien plus faciles à capturer. Compte tenu de ces critères,
il serait facile de prétendre que pêcher avec le vent de face est la
bonne solution pour prendre plein de poissons. Pourtant, si ce
conseil permet souvent d'obtenir d'excellents résultats, il donne aussi
parfois lieu à des contre-performances. Par exemple, lorsque le
vent est déjà établi, son efficacité est bien moins importante que
lorsqu'il se lève. Les zones troubles sont plus nombreuses, et les
poissons bien moins faciles à localiser. Si le vent souffle depuis
plus de 24 heures, les carpes se seront pour la plupart dispersées,
perdant tout l'intérêt initial qu'elles pouvaient porter à l'endroit.
Si en été un vent chaud venant du sud ou du sud ouest est une aubaine,
par contre en hiver, ce même vent s'avère bien souvent inintéressant
car les carpes rechigneront à quitter le confort de leurs quartiers
d'hiver pour aller glaner une hypothétique nourriture. On a coutume
de dire qu'un vent froid venant du nord, de l'est ou du nord-est est
défavorable à la pêche car il abaisse la température de l'eau,
n'incitant pas les poissons à se nourrir, c'est le plus souvent vrai
aussi bien en été qu'en hiver. Pourtant, si ce même vent froid
vient mettre fin à une longue période de canicule et d'inactivité des
poissons, il peut alors s'avérer être très productif, surtout lorsqu'il
commence à se manifester. D'autres facteurs peuvent également faire exception à la règle comme une forte pression de pêche sur un plan d'eau.
En effet comme les carpes apprennent par association, des poissons déjà
piégés à plusieurs reprises vont tout simplement modifier leur
comportement naturel, et ne pas suivre le mouvement habituel. Pour
conclure je dirais que si la règle générale est bien sûr à connaître,
il existe aussi des exceptions dont il faut tenir compte lorsque l'on
entame une partie de pêche.
4. L'influence de la lune sur la pêche?
Sans aller trop loin dans les détails, on peut dire que
scientifiquement, il existe deux grandes théories qui prévalent dans ce
domaine:
1. La première défend l'hypothèse d'une périodicité exogène:
Les animaux seraient sensibles aux changements subtils et périodiques
de la planète. Née dans les années trente, à partir des études menées
par J A Kright, un Américain, auteur de la table solunaire, qui pensait
que les poissons d'eau douce pouvaient suivre le même cycle d'activité
que celui des marées. A partir du lever et du coucher du soleil et de
la lune, il avait en effet observé une activité accrue des poissons
lorsque la terre, le soleil et la lune étaient parfaitement alignés.
2. La seconde au contraire défend la théorie d'une périodicité endogène:
Théorie selon laquelle les organismes seraient dotés d’une "horloge
biologique interne" qui déterminerait leurs changements physiologiques
et comportementaux. Des stimulis externes réajusteraient périodiquement
l’horloge interne, de sorte que l’animal serait toujours synchrone avec
les phénomènes extérieurs. Les forces lunaires pourraient, selon les
tenants de cette théorie, agir comme un synchroniseur. Inutile de
vous préciser que si les deux théories ont toujours aujourd'hui des
partisans, c’est que, parmi toutes les expériences effectuées depuis,
certaines sont favorables à la théorie endogène et d'autres le sont à
la théorie exogène. La seule certitude que nous apportent ces deux
théories opposées, c'est qu'il existe incontestablement une influence
de la lune sur le comportement des poissons. "Quand on interroge
les différents auteurs halieutiques qui se sont penchés sur le sujet,
on peut néanmoins dégager un avis général: La meilleure période pour la
pêche se situerait 3 à 4 jours avant la nouvelle lune et 4 à 5 jours
après."
Article signé Miguel Membre CA
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