Empire des sens
Article proposé par Dédé
Sa perception (Ligne latérale)
Chez
l'homme, la perception de l'environnement se fait d'abord avec le sens
de la vue, c'est se sens qui nous permet de nous d'apprécier notre
environnement. Chez la carpe, la vue est reléguée à un second plan. La
perception de son environnement se fait d'abord à l'aide de sa ligne
latérale.
Cette
ligne est un organe caractéristique des poissons. Elle est sensible aux
variations de pression de l'eau, aux vibrations de basse fréquence
(attention aux pêcheurs au pas lourd!!!). En fait, les poissons sont
capables de repérer facilement les mouvements des autres poissons au de
tout autre objet qui se déplace ou non dans l'eau. La ligne latérale
(une de chaque coté du poisson) est formé de canaux communiquant avec
l'extérieur. Ces trous sont composés de bouquets sensoriels appelés
"neuromastes".
Comme on peut le constater lors de prise de poissons,
elle s'étend depuis la base de la nageoire caudale jusqu'à la base de
la tête. La structure des neuromastes est comparable à celle de
l'oreille interne des humains. Pour nous, notre oreille interne est
hérissée de cils vibratoires ; quand une onde sonore viens percuter les
cils, ils se mettent à vibrer.
Pour en revenir à la carpe, c'est donc
sensiblement le même déroulement, à savoir que les neuromastes sont
remplis de mucus, et quand l'onde vibratoire arrive contre ce mucus, il
s'anime et excite les cils contenus dans les neuromastes, ce qui se
traduit par une impulsion électrique. La ligne latérale étant reliée au
cerveau par des nerfs, l'impulsion électrique est transmise au cerveau
et ce dernier la décode et l'analyse pour en déduire que c'est une onde
de son ou de mouvement.
Alors,
s'il vous plait, faites attention aux lignes latérales du poisson que
vous venez de pêcher, et aillez un tapis de réception digne de ce nom,
parce qu'il faut vous dire que si vous détruisez lesdites lignes, le
poisson aura beaucoup de mal à contrôler sa direction et son équilibre.
Son odorat
Les lobes olfactifs occupent souvent plus de 50% du volume composé par ces derniers, le cerveau et le cervelet. C'est à l'intérieur des chambres olfactives que sont analysées les odeurs, les informations sont renvoyées aux lobes olfactifs.
La
chambre olfactive est constituée de 2 "clapets", qui peuvent s'ouvrir
et se fermer indépendamment l'un de l'autre. On retiendra deux "modes de
fonctionnement":
Le
fonctionnement en analyse confinée : La narine antérieure est ouverte
et laisse pénétrer les molécules odorantes. Une fois que la chambre est
correctement remplie, la narine antérieure se ferme et emprisonne les
molécules. Les cellules sensitives entrent alors en jeu et analyse les
molécules. Enfin, l'analyse se termine et la narine postérieure s'ouvre
pour laisser s'échapper les molécules. Le fonctionnement en flux
continu : Les deux narines sont ouvertes et les molécules traversent la
chambre olfactive. Dans le même temps, les cellules sensitives font
leur analyse et transmettent les informations aux lobes olfactifs.
Mais
l'odorat de la carpe n'est pas seulement réalisé grâce à ces chambres
olfactives. N'oublions pas les barbillons. Ils sont garnis de cellules
sensitives. L'odorat de la carpe n'est pas aussi performant que celui
du poisson-chat (qui est le champion toutes catégories de la
détection...) mais il n'en est pas moins fiable. Les carpes sont
capables de faire la différence entre les saveurs sucrées, salées,
amères ou acides. De plus, elles feront tout le temps la différence
entre un aliment comestible ou non.
Est-elle sourde?
Les
carpes sont dépourvues d'oreilles externes, mais possèdent un organe
interne. Cet organe est composé de deux capsules situées derrières les
yeux. Composition : L'utricule, le saccule et la lagena. Le
fonctionnement de ce système est semblable à celui de l'homme (oreille)
L'organe
auditif est relié à l'organe de l'équilibration et innervé par le
huitième nerf crânien que l'on nomme pour cette raison nerf
stato-acoustique. L'ensemble de l'organe est logé à l'arrière du crâne
dans une capsule cartilagineuse ou osseuse et constitue, avec la
capsule olfactive et visuelle, l'une des parties fondamentales du crâne
du point de vue évolutif. L'oreille interne se compose du labyrinthe
duquel sortent trois canaux hémi-circulaires perpendiculaires les uns
aux autres. Les extrémités de ces canaux s'élargissent en des sortes
d'ampoules où se trouvent des otolithes de carbonate de calcium
reposant sur des cellules sensorielles.
Le poisson perçoit les
mouvements des otolithes sur les cellules sensorielles comme des
marques de changement de position. Le siège de l'audition est une
vésicule de l'oreille interne nommée lagena qui correspond au limaçon
des vertébrés terrestres. La vessie natatoire prend elle aussi part à
la réception des sons en fonctionnant comme un ampli-ficateur .En
effet, les poisson du groupe des ostariophyses (cyprinidés...)
possèdent un "appareil de Weber". Constitué de petites pièces osseuses
formées à partir des 4 et 5 premières vertèbres, la plus antérieure
entre en contact avec une extension du labyrinthe et la dernière avec
la vessie natatoire. Cette dernière agit donc comme une caisse de
résonnance et amplifie les sons. L'étendue sonore des poissons se situe
entre 16 et 5600 Hz..
Le "chant" de la carpe
Combien
de fois avons-nous entendu l'expression "muet comme une carpe"? Et
bien, détrompez vous, car la carpe produit des sons! En effet, la
vessie natatoire est reliée à l'intestin par le biais d'un "tube
pneumatique". Cela permet à la carpe d'expulser l'air ou de se remplir
pour jouer le rôle du ballaste du sous marin (monter, descendre). La
carpe peut donc "murmurer". A titre d'exemple, le poisson ange "grogne".
La vue de la carpe
Les
yeux sont dépourvus de paupières ; seuls quelques groupes, requins par
exemple, ont une paupière nictitante. La mise au point se fait grâce au
mouvement du cristallin dans la chambre visuelle, et non par des
variations de sa forme comme c'est le cas chez les mammifères. L'œil
est mobile, grâce à l'action de trois paires de muscles moteurs. La
plupart des poissons ne voient qu'à 5/10 m de distance. Ils perçoivent
par contre ce qui se trouve dans l'eau et ce qui se trouve en dehors de
l'eau : dans ce cas, il s'agit d'objets situés au sein de l'angle de ±
50° avec la verticale passant par le milieu du corps. La rétine
comprend des cônes et des bâtonnets qui permettent aux poissons de
percevoir à la fois la forme et la couleur des objets. La vision
colorée a été démontrée chez une vingtaine d'espèces.
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