Quelques réflexions qui vont sûrement me valoir une volée de bois vert, tant pis, j'assume ce que je pense et ce que j'écris.
Le bien-être animal est à la mode, mais que signifie ce "bien-être" que revendiquent les associations de protection des animaux ?
Le Larousse le définit ainsi : disposition agréable du corps, de l'esprit ; situation de fortune qui permet de satisfaire ses besoins matériels... Voilà qui laisse rèveur.
Est vraiment ce dont l'homme est redevable envers les animaux ?
Est-ce sur cette douceur ouatée pour chiens et chats, mais aussi pour porcs, araignées, poissons, mouches, lombrics et asticots que nos parlementaires ont légifèré.
Le respect de l'animal passe-t-il par son bien-être. Je ne le pense pas.
En revanche, l'homme a des devoirs envers les animaux et notamment celui de bien les traiter.
Manifestement, derrière le "bien-être " animal se cachent les tenant de la "deep ecology" et du végétalisme le plus intolérant. Une rupture grave de l'équilibre entre l'homme et l'animal.
Comment se traduisent chez les animaux les sentiments humains ?
Dans la nature, la cruauté n'existe pas. Quelle loi régit l'ordre animal ? Des sanctions sont-elles prises à l'encontre de l'un d'entre eux qui aurait enfreint cette loi ?
Il semble que non.
La mante religieuse femelle, ainsi que celle du brochet dévorent
le mâle après l'accouplement. Certains rapaces poursuivent des oiseaux jusqu'à les épuiser et les dévorent alors qu'ils sont encore vivants.
Chez les animaux, la méchanceté, la cruauté, la gentillesse n'existent pas. On se nourrit d'autres animaux ou de végétaux sans états d'âme, sans se soucier de la souffrance engendrée.
L'aviculteur ou "trice", (Madame) qui constate le "carnage" réalisé par une fouine dans un poulailler, une centaine de poules tuées pour une seule mangée ou le pêcheur qui voit tous ces poissons condamnés car piqués par des cormorans ou des hérons, ressentent un sentiment de colère, voire de révolte que ne sauraient comprendre les auteurs de ces faits.
Car les sentiments humains n'existent pas chez les animaux. Leur prèter ces sentiments, c'est les dénaturer et s'éloigner soi-même de la nature.
L'ANTHROPOMORPHISME, un sujet qui m'est cher.
Le bon La Fontaine en fut un précurseur, utilisant pour ses fables renards, corbeaux, grenouilles, lions, cigognes, boeufs et souris pour délivrer aux hommes, de manière amusante, un message sérieux et moral.
Walt Disney, champion hors catégorie, a fait et fait encore des ravages. En s'adressant par l'image à des générations d'enfants, en faisant parler, réfléchir, s'aimer, se haïr toutes sortes de souris, canards, chats, chiens et autres cerfs, a véritablement ancré dans l'humanité la croyance que les animaux sont à l'image de l'homme.
Petit exemple : Une personne souffrant du syndrome de Walt Disney fera preuve d'anthropomorphisme en disant que son chien est "méchant" car il a "volé" un gâteau sur la table.
Une personne sensée répondra que le chien ne peut être méchant dans le sens où il n'a pas conscience de la méchanceté, et n'a pas volé car il ne connait pas les règles humaines de la propriété. Simplement, allèché par une bonne odeur, et sachant que son maître veillait sur le gâteau, il a profité de son départ pour s'en emparer. Quoi de plus normal ?
Le mouvement du bien-être animal est un iceberg. Il y a ce que vous voyez: la SPA, les autres associations protectardes, les projets de loi, le Grenelle...
Et puis, il y a la partie immergée, autrement plus dangeureuse.
Cette partie cachée, on la devinait sans trop nous en soucier.
Souvenez-vous de ces hurluberlus portant un masque de porc, distribuant des tracts provocateurs, détruisant des boucheries, ils nous ont fait sourire et pourtant, il n'y avait pas de quoi.
Derrière les cagoules se cachent les "eco warriors", littéralement "combattants de l'écologie". Aux Etats Unis, ces terroristes sont classés par ordre de dangerosité juste derrière Ben Laden. Leur Crédo : l'animal est l'égal de l'homme et toute utilisation doit être proscite, que ce soit pour la nourriture, l'habillement, les objets et produits divers comme le cuir, la corne, la graisse, les loisirs avec l'équitation, pigeons voyageurs, le travail (labour) et la PECHE.
Vous souriez encore ?
Les mots sont le reflet des pensées qu'ils expriment. Pour nous endocriner, les zoolatres ont réinventé un langage. Tout est fait pour faire craquer les âmes sensibles, hélas, pas toujours sensibles à la misère humaine.
Vous savez comment les amateurs de viande de cheval sont marginalisés par le terme d'hippophage. Nous avons des chevaux et nous mangeons du cheval.
Mais ceci n'est rien par rapport à la dérive créée par les inventeurs du mot "bébé-phoque".
Et depuis, tous les jeunes animaux sont des bébés !
Il serait temps de r
éapprendre à parler correctement.
On ne dit pas "bébé" chien, on dit chiot
On ne dit pas "bébé" chat, on dit chaton
On ne dit pas "bébé" poule, on dit poussin
On ne dit pas "bébé" lion, on dit lionceau
On ne dit pas "bébé" lièvre, on dit levraut
On ne dit pas "bébé" poisson, on dit alevin
De même, le mot "maman" est réservé aux mères de l'espèce humaine !
Quels sont nos devoirs ?
Veiller à ce que toutes les espèces subsistent dans un souci de richesse biologique, aujourd'hui appelée biodiversité.
Preserver pour celà leurs habitats, leurs sources de nourriture, leurs lieux de reproduction etc...
Or, qui protège la faune sauvage, lui apporte une aide ponctuelle en cas de besoin. Qui maintient les zones humides, qui nettoit les rivières, les ruisseaux, les berges et les fossés ?
Les "Eco Warriors" ?
Certainement pas. Leur seul souci idéologique les éloigne de toute action concrète en faveur de la faune.
Les pêcheurs entre autres sont les acteurs de cet équilibre, l'exercice de leur activité est lié à la présence d'une faune ou d'un cheptel abondant.
L'homme aurait-il moins de droits que les animaux ? C'est difficilement concevable. Nous revendiquons donc celui de pêcher, même si ce n'est pas seulement pour nous nourrir, mais pour le plaisir.
Une poignée d'hurluberlus, les saboteurs futurs de nos pêches ?
Peu-être, mais ils ont derrière eux de puissants groupes financiers basés au USA. Quand elles adoptent des positions extrèmistes, les associations, dont les SPA et la Fondation Brigitte Bardot peuvent sans le vouloir, servir la cause d'intégristes.
Pour les identifier, rien de plus simple : sur le principal moteur de recherches Internet, tapez quelques termes choisis comme : antispéciste, végétalisme, libération animale, bien-être animal...
En attendant, voici quelques définitions :
ANIMALITAIRE : place l'homme et l'animal au même niveau.
VEGETARIEN : ne mange pas de viande
VEGETALIEN : ne mange ni viande, ni aucun produit animal, miel, lait, oeufs
ANTISPECISME : théorie philosophique prônant l'égalité entre toutes les espèces vivant sur terre. Suivant cette doctrine, l'homme tuant un animal, quel qui soit, boeuf, poisson ou ver de terre, doit être poursuivi pour meurtre. Et quand ils s'attaqueront aux jardiniers qui arrachent à la terre des radis ou des betteraves sans anésthésie...
EUROGROUP FOR ANIMAL WELFARE : ONG européenne visant à coordonner les campagnes de communication grand public et à faire pression sur les instances européennes.
MANGEURS DE CADAVRES : nous qui ne pensons pas comme eux, ne partageant pas leurs convictions.
Un peu long tout ça, mais ça fait longtemps que j'avais envie de vous faire partager mes idées sur les rapports souvent ambigus, que nous avons, nous pêcheurs envers le monde animal.
Je ne demande à personne d'être d'accord avec moi, mais vous comprendrez que faire une jaunisse devant la mort naturelle d'un poisson, ce n'est pas mon genre. Les animaux, quels qu'ils soient, meurent aussi de vieillesse.
Jean