L’été n’est pas la meilleure époque pour la recherche du brochet. Il convient donc de ruser encore plus que d’habitude pour l’inciter à attaquer nos leurres. La solution consiste à déclencher son agressivité...



Dans ces conditions bien spécifiques, de très gros poissons nageurs, produisant de très fortes vibrations, nous ont permis à maintes reprises d’éviter de mémorables bredouilles. Ils sont les seuls à inciter le brochet à quitter son affût. Car même lorsque la nourriture est abondante comme c’est le cas à cette époque, il doit lutter encore et toujours pour défendre son territoire de chasse ! Concurrence alimentaire oblige !

En eau close et sur des secteurs relativement dégagés, quand la profondeur n’excède pas 4 m, un poisson nageur de type Sliver de Rapala, d’une taille de 20 cm, s’est avéré beaucoup plus productif que tous les autres. D’un poids de 38 grammes, il coule très lentement et plus la distance de pêche est grande, plus il pêche profond. Il permet de prospecter toute la hauteur d’eau, de la surface jusqu’à une profondeur maximum de 3 à 4 m.

L’action consiste, après l’avoir lancé, à attendre de 1 à 3 secondes avant de débuter un enchaînement de tirées courtes, de 50 cm à 70 cm, mais très sèches. Un arrêt d’une seconde est suivi d’un démarrage lent sur une courte distance puis à nouveau, d’une courte tirée sèche.
Il est rare que lors de l’attaque le brochet engame complètement le poisson nageur. En règle générale, il s’en saisit par le travers en laissant croire qu’il est correctement piqué. Cependant, il ne faut pas oublier de ferrer, d’ailleurs plutôt deux fois qu’une, pour assurer qu’au moins un hameçon triple soit suffisamment planté dans ses mâchoires.

Plusieurs passages sur le même poste mais à des hauteurs différentes s’avèrent parfois nécessaires avant que le brochet réagisse face à l’intrus. Le premier est effectué proche de la surface d’une façon rectiligne, en évitant les trop brusques changements de direction. Le second passage est réalisé en peu plus bas mais toujours sur le même axe. Le troisième quant à lui, intervient entre deux eaux. Si aucune touche ne s’est produite, il est possible de modifier l’angle d’attaque et de recommencer trois nouveaux passages.