ces derniers jours, les langues se sont déliées quant à la fréquentations des sites privés......
voici une partie d'un article que j'ai écrit ................on me l'a demandé...........parce j'était certainement le seul à accepter le sujet..........sans avoir honte d'avouer !!!
1ere partie
PLANS D’EAU
PRIVES : TOUT POUR Y REUSSIR. Parallèlement au fort
engouement pour la pêche de la carpe, s’est développé un phénomène d’expansion
des centres de pêche privés à but lucratif. Cinq étoiles ou volontairement
maintenus sauvages, ces sites de pêche ont plusieurs raisons de pérennité. L’échec
du mouvement carpiste vers la généralisation de la pêche de nuit en est une. Le
confort, la densité des cheptels, mais surtout la sécurité en sont d’autres.
Sujets à de nombreuses polémiques quant à une certaine éthique de pêche, de
gestion, ou à une vision très rigide de notre passion, ces plans d’eau sont
souvent associés à une classe de carpistes visant une pêche très facile et
dévalorisante sur un curriculum vitae. Je suis loin de partager ce point de vu
et je ne cracherai pas dans la soupe. J’ai moi-même mis au sec mes premiers mammouths
sur ces berges et je prends encore beaucoup de plaisir à les fréquenter. J’en
calmerai de suite certains en précisant qu’il existe des plans d’eau privés même
très empoissonnés ou chaque poisson est une victoire et où j’ai vu quelques
éléments d’une certaine élite carpiste se vautrer littéralement. En ce qui me
concerne, j’y ai beaucoup appris, et au début, quelques capots m’ont laissé
très perplexe.
Bien sur, il y a des dérives de la part de
certains propriétaires mais c’est un autre sujet. Je préfère vous faire
partager mon approche personnelle d’une session dans ces eaux, du choix d’une
destination jusqu’aux détails techniques et stratégiques les plus importants
selon moi pour y cartonner.
Pour avoir une base de
réflexion fiable je parlerai d’une session type d’une semaine sur un poste
qu’il faut réserver à l’avance et où la réglementation autorise la navigation
et l’emploi de tout ce qui peut être à la portée d’un carpiste en terme de
matériel et d’appâts.
TOUTE UNE
PREPARATION. Mes deux ou trois premières
sessions en plan d’eau privés ne furent pas spécialement des réussites.
Fort de mes excellents
résultats dans les gravières de ma région je partais un peu trop sur de moi
avec comme seuls bagages ma naïveté et des certitudes qui n’avaient de valeur
que là où je passait mes week-end. Apres une grosse remise en question, je
décidais que plus jamais je ne planifierai de session sur un lac privé sans m’y
préparer. Il devenait intolérable pour moi de ne pas rentabiliser les sommes
importantes qu’il fallait investir pour y réserver un poste.
Tout un protocole de
préparation s’imposait dans ma tête.
Le choix d’une
destination. Les sites de pêches privés
fleurissent sur le net comme dans la presse spécialisée. Faire un choix n’est
donc pas facile. Il est important d’indexer son choix au calendrier climatique et
aux dates auxquelles vous compter partir. Exemple : partir en mars dans le
nord- est à mon sens un trop gros risque qui vous mènerai au capot. Si vous
pouvez choisir vos congés préférez des
périodes plus clémentes, l’idéal étant d’avoir laissé passé la fraie. Sinon
optez pour une destination aux influences océaniques ou mediterranéennes. Le must
est de partir, et ce quelque soit la destination, en automne. Cela vous
garantira avec certitude une activité alimentaire soutenue des poissons et vous
permettra de les toucher à des poids plus lourds. Profitez de la primeur des
nouveaux plans d’eau qui s’ouvrent à la pêche et où le comportement des carpes
n’est pas encore affecté par la terrible pression de pêche qui caractérise le
privé.
Pour choisir un plan d’eau
servez –vous de tous les outils que l’on vous met à disposition. Visitez les
sites Internet pour accéder aux plans, topographies, galeries photos et
règlements en vigueur. Passez du temps au téléphone avec les propriétaires, ils
sont une bible de renseignements importants et une vigie de ce qu’il se passe
en temps réel. C’est dans leur intérêt de vous donner des renseignements
fiables. Si certaines de vos connaissances fréquentent ce plan d’eau, il est
toujours bon de connaître ce qui a fait leur succès ou leurs déboires (à
prendre avec des pincettes, certains ne se gêneront pas pour vous induire en
erreur de peur que vous fassiez mieux qu’eux !). Cela vous aidera aussi
pour vous décider et pourra vous rassurer quand aux prestations offertes.
N’oubliez pas de vous mettre au parfum sur le cheptel des différentes espèces
de poissons présentes. Composer avec des nuisibles n’est pas toujours simple.
Enfin, il peut être intéressant
de caler sa session pendant de grandes manifestations sportives. Pendant la
coupe du monde de foot 2006 je me suis retrouvé seul avec 24 hectares devant
moi pendant 5 jours…quel pied !
Le choix d’un poste. Vous avez décidez d’une
destination, le choix d’un poste s’impose à l’avance la plupart du temps. C’est
à ce moment là que les doutes s’installent. Là aussi, l’avis des proprios est
intéressant. Ils ont le recul des années précédentes et vous aiguilleront selon
les dates que vous avez choisies. S’il faut tenir compte des infos extérieures,
ne mettez pas de coté pour autant votre instinct. Refaites un point sur les
infos déjà collectées. Tenez également compte des vents dominants qui balaient
le plan d’eau.
Prenez un poste qui vous
permet le plus grand champs d’action, qui vous garanti une certaine quiétude de
pêche pour ne pas être gêné par celle de vos voisins directs.
Si vous partez en binôme, il
est toujours de bon augure de réserver deux postes successifs formant un angle
ou une baie. Pêchez à deux sur le même poste et vous pourrez exploiter toute la
bordure de l’autre poste. Sur certains plans d’eau, cela vous offrira plusieurs
dizaines de mètres de quiétude en plus
de la pleine eau.
Voilà, vous avez fait votre
choix, il n’y a plus qu’à attendre le jour J. Cependant si vous avez réservé
longtemps à l’avance n’hésitez pas à prendre des nouvelles une fois par semaine
ou par quinzaine sur les résultats enregistrés sur votre futur poste. Il n’est
jamais trop tard pour en changer si vous ne le sentez plus et que les proprios
veulent bien y consentir. Pêcher en toute confiance est aussi important que
tout le reste.
Selon le règlement intérieur,
emmenez tout ce que vous pourrez en matériel pour faire face à toutes les
situations possibles (bateau, écho, radiocommandé…) et puisque de toute façon
vous allez vous poser pour une semaine rien ne sert d’être minimaliste sur la
logistique (dans les limites du raisonnable).
La question cruciale
des appâts : que dois-je emmener ? C’est certainement la préoccupation
majeure dans la tête de beaucoup de pêcheurs qui partent en session dans un
lieu qu’ils n’ont jamais pêché. A cette question, je n’ai qu’une réponse. Ne
mettez pas tous vos œufs dans le même panier. Pour moi, il n’y a pas d’appât
miracle et quand bien même il serait fabuleux, la réussite réside davantage dans
la manière de l’utiliser. Je m’en suis donné la preuve le jour ou j’ai piqué plusieurs
carpes avec un mégot de clope placé dans un sac soluble rempli de micro pellet !
Quoiqu’il en soit, pour des
sessions de ce type je pars toujours avec 175 kilos de pellets extrudés 15mm, 20
kilos de billes en différents diamètres, et 25 kilos de farine carpe très
collante.
Ajoutez a cela mes pop up
fluo roses Squid/octopus ou fluo jaunes Ananas, et je suis paré.
Si vous êtes un rouleur fou
et que vous appréciez de ne pêcher qu’avec vos appâts, n’allez pas vous risquer
avec une pseudo nouvelle recette. Misez sur une bouille en laquelle vous avez
totalement confiance. Je n’aurai qu’un seul conseil : sous dosez vos appâts
en arôme et huiles essentielles. Les carpes éduquées savent pertinemment que
les appâts délavés sont moins dangereux. C’est pourquoi, en arrivant sur le
poste je mets systématiquement 2 ou 3 kilos de bouillettes à tremper dans le
plan d’eau. Je renouvelle chaque jour cette opération et j’utilise ces billes
pour le rappel ou l’eschage.
Les farines quant à elles
m’ont offertes des sessions mémorables en toute saison. Collantes, et enrichies
avec des pellets ou des bouillettes écrasées
je les expédie sous formes de boules avec ma canne surf pour créer un
tapis super attractif et volatile sur le fond. Sur des plans d’eau sur péchés
qui ne connaissent que bouillettes, pellet, ou graines, cela rend les carpes
littéralement folles. C’est un bon moyen pour accoutumer plus rapidement le
poisson sur un type d’appât. Peu de carpistes tentent l’expérience sur une
semaine. Ils ont tord.
Mer 3 Déc 2008 - 12:44 par blakbas68