Chapitre 1: La vue des poissons
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Avant de parler de l'amorce, (même si vous êtes impatients) , il me semble important de connaitre et de comprendre ce que voit un poisson, ce qu'il sent, ce qu'il ressent, ce qu'il entend, etc... Pour bien pêcher, il faut s'imaginer être soit même un poisson !
Dans ce premier chapitre, je vais essayer de vous expliquer le plus simplement possible, la vision d'un poisson.
Ce qui va permettre au poisson de vous apercevoir ou non dépend, en fait, de l'appareil optique du poisson et du milieu où il nage. En eau trouble, en profondeur, la vision est évidemment moins bonne qu'en eau claire, en surface. Tout dépend donc du milieu dans lequel vit le poisson. Plus il nage en profondeur, plus il est dans la nuit et moins il voit, ce qui explique qu'un poisson pourra prendre votre esche à 2 mètres du bord, en profondeur sans vous voir alors qu'un poisson à 10 mètres du bord, en surface a plus de chance de vous apercevoir et de fuir. Mais alors, comment fait il pour se déplacer dans une eau fortement teintée sans heurter les obstacles ? Nous verrons cela dans un prochain chapitre.
Nous savons que chaque oeil du poisson a un champ de vision de 180 degrés. Le poisson voit donc sur les cotés. Mais, il ne voit en 3D, c'est à dire qu'il n'apprécie les reliefs et les distances que dans la zone où les 2 champs de vision se chevauchent, c'est à dire: Devant lui. Par contre, il ne peut pas voir derrière lui, c'est ce que l'on appelle: La zone aveugle. On sait aussi que le poisson distingue trés bien les couleurs, notamment l'orange. Mais attention, s'il voit flou sur les cotés, il perçoit parfaitement toute forme de mouvement dans son paysage. Il ne vous verra pas si vous êtes immobile, confondu avec le tronc d'un arbre; alors que si vous êtes à découvert, en mouvement, même vêtu d'une tenue kaki, il vous apercevra immédiatement.
Ce premier chapitre est terminé, d'autres s'ajouteront régulièrement. Les membres inscrits au forum seront prévenus par mail à chaque fois qu'il y aura un nouveau chapitre. Magnum59.
Chapitre 2: L'odorat et le goût
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Pourquoi mettre ces 2 sens dans le même chapitre ? Parce que chez les poissons, l'odorat et le goût sont trés liés. Il sagit du système olfacto-gustatif.
Parlons d'abord de l'odeur. Qu'est-ce qu'une odeur ? Une odeur est un assemblage de molécules odorantes véhiculé, pour le cas des poissons, dans l'eau. Sachez que, (contrairement à ce que beaucoup pensent), les narines des poissons ne servent pas à la respiration.
A l'intérieur des narines se trouvent de multiples petites cavités recouvertes d'une membrane extrêmement sensible. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails car vous risqueriez de vous endormir . Et pour nous pêcheurs, ce n'est pas ce qui nous interesse le plus.
Retenez juste, en résumant trés brièvement, que l'eau entre par une narine pour y être "filtrée", (la membrane dont je vous parlais un peu plus haut va capter les fameuses molécules odorantes), puis l'eau ressort par l'autre narine.
C'est d'ailleurs grâce à ce système que les poissons communiquent entre eux. Vous allez en savoir des choses grâce à testamorces . En effet, leurs organes sécrétent en permanence des molécules odorantes qui informent les autres. A ce stade, on ne parle plus d'odeurs mais de phéromones.
Par exemple: si un poisson a peur, il va sécréter une phéromone "danger" qui va avertir les autres. Ou si un poisson veut dire à un autre: "je suis un mâle" ou "je suis une femelle", il va sécréter une phéromone "identité" qui va être captée par les narines des autres poissons. Il peut même informer sur son régime alimentaire.
Sans transition, parlons maintenant du goût. Je vous disais au début de ce chapitre qu'il était trés lié avec l'odorat.
Les papilles gustatives du poisson sont situées à l'intérieur de la bouche et autour de la tête. Les barbillons en sont pourvus également. Les poissons vivant au fond de l'eau possèdent des "boutons de goûts" sur le corps et même sur les nageoires.
Ceci a une grande importance pour l'amorçage. S'il se dilue doucement et suit le courant, le poisson le "sentira" à distance grâce à son fameux système olfacto-gustatif. Il remontera à la source des mets et donc vers votre appât. (espèrons le ).
Chapitre 3: L'ouïe
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Puisque la vue du poisson est quand même médiocre et que d'autre part elle est gênée par le milieu ambiant,(eau teintée,etc...), il a fallu, pour que ce dernier ait un minimum de défense, que l'un de ses sens se développe mieux. C'est le cas de l'ouïe.
L'eau conduit trés bien les vibrations. Quand on fait du bruit, quand on parle ou quand on marche, on provoque des vibrations qui se propagent dans l'air pour le son et dans le sol pour les pas. Ces vibrations se propagent également dans l'eau et sont acceuillies avec une extrême sensibilité par le poisson. Si celui-ci n'a pas d'oreilles externes mais simplement internes, il a néanmoins un certain nombre d'organes auditifs qui l'informent de toute modification du domaine où il se meut.
A l'oreille s'ajoute la vessie natatoire, sorte de poche particulièrement sensible et remplie d'air, et également ce que l'on appelle: La ligne latérale.
La ligne latérale est, chez certaines espèces, plus marquée que d'autres. Elle se trouve sur les flancs du poisson, à peu près au milieu du corps, comme un trait en pointillé. Constitué de minuscules trous qui sont reliés à des terminaisons nerveuses, elle permet de capter toutes les vibrations de l'eau et donne des informations sur la forme, la vitesse et la direction prise par l'animal ou l'objet qui émet ces vibrations. Ainsi, les petits poissons sont-ils avertis de la présence des prédateurs sans les voir. De même, les brochets, les sandres sont renseignés sur la position des bancs de gardons qu'ils chassent. C'est encore grâce à cette ligne latérale, agissant comme un véritable radar, que les poissons peuvent se déplacer dans une eau totalement opaque.
Vous avez certainement déjà vu des pêcheurs amorcer à l'aide d'une coupelle située à l'extrémité de leur grande canne. Si cette méthode permet de "placer" l'amorce avec une extrême précision, elle permet surtout, en présence de poissons trés méfiants, de faire un rappel d'amorçage en faisant le minimum de bruit .
Il m'arrive souvent, au contraire,(je vais peut-être en faire bondir plus d'un ), de serrer volontairement plus fort les boules de rappel pour justement faire plus de bruit. En effet, dans certains endroits, les poissons,(en particulier les brèmes), savent par habitude qu'aprés ce "plouf" provoqué par la boule d'amorce, de la nourriture leur tombe sur le nez et répondent trés bien à cette méthode.
Souvenez vous qu'un poisson vit au milieu de vibrations qu'il identifie bien: le courant, le balancement des herbes, le mouvement d'une branche basse qui frôle la surface, le tourbillon autour des pierres. Il y est habitué et ne craint pas ces vibrations émises. Un corps étranger produit soudain des vibrations différentes. L'attention est alors immédiatement mobilisée. Cela explique qu'un poisson peut s'enfuir, même si on l'approche par l'arrière: Il a perçu les vibrations émises par les pas du pêcheur. On comprend qu'il est donc trés important de ne pas taper des pieds près de la berge . Sinon :
Nombre d'oeufs pondus par poisson
Retour au menu Poisson Quantité d'oeufs émis par femelle
(Source: Le pêcheur de france)
Gardon 50 000 à 100 000 oeufs.
Rotengle 90 000 à 200 000 oeufs.
Vandoise 15 000 à 30 000 oeufs.
Barbeau 3 000 à 8 000 oeufs.
Tanche 250 000 à 800 000 oeufs.
Brème 30 000 à 40 000 oeufs.
Carpe 100 000 oeufs par kilo de femelle.
Goujon 1 000 à 1 500 oeufs.