La pêche aux spinnerbaits

C’est dans les milieux hostiles que le spinnerbait prend toute sa dimension. Rien de tel que la structure en « V » pour franchir des obstacles, dont une cuillère ou un poisson nageur ne sauraient s’affranchir.
Il cumule, le volume du jig avec ou sans trailer et l’effet flashant de la ou des palettes, tout en franchissant sans trop d’encombre la jungle aquatique.

Utilisable comme tel, ce leurre peut-être modifié au feeling par chaque pêcheur, en fonction des conditions rencontrées, en fonction du comportement des poissons.
On peut jouer sur les palettes, les formes allongées (willow) émettant plus de flash que les formes rondes (colorado). Le nombre des palettes peut aller de 1 à 4.
Ajouter ou enlever des rattles (billes bruiteuses), que l’on peut positionner soit sur la tête du spinner, soit en insérant une capsule en verre avec des billes dans le corps du trailer pour jouer sur les fréquences.
Changer les jupes, les doubler, mettre un trailer plus ou moins volumineux, jouer sur les couleurs.
C’est le leurre ultime !!!!!

L'action de la canne doit être dans l'idéal regulier pour l'associer avec de la tresse, ou mieux d’un nylon suffisamment fort. Pour les nylons forts la raison est simple, l’hameçon est la plupart du temps de grande taille et au ferrage, il faut le faire pénétrer dans la gueule du poisson.
Le corps de ligne en nylon est au contact des obstacles, il doit également résister à l’abrasion et pouvoir extirper un carnassier de son antre sans faiblir.
Pour les tresses évitez les diamètres inférieurs au 17 centièmes, ces dernières ont une résistance au frottement bien inférieure au nylon.

Un petit exemple criant des différentes tailles…

Comment s’en servir ?

Rien de plus simple : l’animation de base se fait en lancer ramener. On peut ensuite améliorer l’animation du leurre dans l’eau en le laissant, lors du poser gagner le fond, tout en contrôlant la descente. La palette se met alors en rotation et freine la chute du leurre. Après quelques instants, d’un léger coup de scion le démarrer sèchement, puis le laisser retomber ou entamer une récupération plus ou moins linéaire à travers les obstacles aquatiques. Dés que le leurre touche l’eau et jusqu’à sa sortie, la touche peut survenir alors soyez attentifs.

On peut également essayer d’optimiser le leurre en lui apportant quelques modifications simples, à la portée de tous. Pour le fixer à votre bas de ligne lorsque vous avez une agrafe, il suffit d’ajouter au niveau du point d’attache, un petit morceau de tube pvc, type tube pour « aérateur », il en existe différents diamètres.
Il n’y a pas de règles absolues, concernant les associations de couleurs
Pour les formes toutes sont utilisables. La forme longiligne permet de ne pas trop jouer sur la profondeur d’évolution du leurre alors que d’autres formes type shad ou double queues, lui donneront plus de volume mais aussi une évolution plus haute : à vous de trouver le compromis juste du jour.

Nous avons tous constaté que les carnassiers tapaient parfois un peu court sur le trailer ou sur les fibres de la tête. Il en résulte donc de nombreuses tapes sans suite. Pour corriger cette humeur des poissons, sur l’hameçon du spinnerbait, il est possible d’ajouter un hameçon « chance », qui comme son nom l’indique donne une possibilité supplémentaire, de piquer son adversaire.
L’hameçon « chance » ou trailer hook est un hameçon simple comportant un œillet de gros diamètre pour permettre le passage de l’hameçon du spinnerbait dans celui-ci.

Pour le maintenir en place, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

- Positionner un morceau de gaine pvc sur l’œillet de l’hameçon « chance » avant de l’enfiler sur l’hameçon du spinnerbait. Ce système, présente le désavantage de voir l’hameçon « chance » ne plus rester ne ligne avec la forme en « V » du spinnerbait (Lors d’un choc avec une branche, ou d’une attaque sans suite, l’hameçon maintenu par le morceau de gaine pvc, peut se positionner en perpendiculaire de l’armature du spinnerbait et y rester).

••• Fin •••